Aucune hésitation chez les bergers. Ils croient l’ange, comme Marie et Élisabeth avant eux. Ils discutent un moment entre eux, pour se confirmer ce qu’ils viennent d’entendre et ils décident de partir en hâte, comme Marie quand elle se rendit chez Elisabeth.
L’ange leur avait parlé du sauveur. Ils découvrent une famille semblable aux autres avec le bébé couché dans la mangeoire. Rien d’extraordinaire, tout est simple et naturel à part le signe de la mangeoire qu’ils peuvent constater de leurs yeux. L’ayant vu ils expriment leur foi, sans hésiter, non pas en chantant le Magnificat ou en prophétisant, mais en répétant la parole de l’ange :
cet enfant est le Sauveur, le Christ Seigneur.
Tous s’étonnent, même Marie, qui conserve ces paroles et les considère dans son cœur. Elle rassemble ce que disent les gens même si ce sont des gens peu considérés. Elle est ainsi la figure du chrétien qui retourne ces éléments de la tradition en les laissant mûrir.
Les bergers eux, sont transformés. Ils repartent louant et glorifiant Dieu pour tout ce qu’ils avaient vu et entendu. Désormais l’armée céleste peut rester dans ses quartiers célestes puisqu’ils en prennent le relais sur la terre. De fait ils n’interviennent plus.
Nous venons de prononcer le mot de tradition. C’est traditionnel, au sens d’habituel de formuler des vœux au 1er janvier. Les bergers, en disant ce qu’ils avaient vu et entendu vont bien plus loin en nous invitant à communier au cœur de notre foi : Il vous est né un Sauveur, pour les siècles des siècles. Imitons les bergers !
Lire la suite : TN - 1er Janvier 2021 - Homélie et Prière universelle
Visite économique
« Ils seront vraiment moines lorsqu’ils vivront du travail de leurs mains »
Ce verset de la Règle de St Benoit nous est précieux. Notre travail nous plonge dans les réalités économiques, sans avoir la possibilité d’oublier que c’est dans le très concret de nos journées que le Royaume se bâtit. Une oraison du missel le dit à merveille :
« Tu protèges, Seigneur, ceux qui comptent sur toi ; sans toi rien n'est fort et rien n'est saint : multiplie pour nous les gestes de miséricorde afin que, sous ta conduite, en faisant un bon usage des biens qui passent, nous puissions déjà nous attacher à ceux qui demeurent »
Voilà c’est un peu pour cela que F. Mathias (La Pierre qui Vire) et sr Pierre-Marie (Pradines) sont venus passer quelques jours parmi nous : être ce regard extérieur qui aide à faire un bon usage des biens qui passent afin de pouvoir s’attacher à ceux qui demeurent… Merci à eux !
Autrement
Suite à notre relecture communautaire du confinement, nous avons choisi d’en garder le meilleur sans avoir à en vivre le pire.
Le meilleur, c’est-à-dire la disponibilité les unes aux autres, le bonheur d’échanges gratuits avec du temps devant soi, la joie d’être toutes à la maison,…
Ainsi, désormais, nos jeudi après-midi sont réservés exclusivement à la qualité de l’ « être ensemble » sans sollicitation extérieure. Alors pour vous cela ne change pas grand-chose… sauf que le jeudi après-midi, nous ne sommes pas disponibles et aussi que les Vêpres sont désormais à 17h tous les jeudis (en revanche, c’est devenu 17h45 le vendredi)