Homélie du P. Alfred Waly
Chers amis à l’image de la barque de Jésus et de ses compagnons, la barque de notre vie personnelle, la barque de nos familles et communautés, la barque de l’Eglise et celle de l’humanité, toutes ces barques ont connu, connaissent et connaîtront des tempêtes. La tempête de la maladie, des handicaps lourds, du chômage, la tempête de la déception sentimentale, la tempête de l’humiliation et du manque de considération, la tempête de la division, des guerres… Comment réagissons-nous face à ces tempêtes ? Par la peur ? Par l’accusation de Dieu et la révolte spirituelle, par l’indifférence ou par la foi ? La Parole de Dieu de ce 12ème dimanche du temps ordinaire nous aide à y répondre.
La première lecture est tirée du livre de Job. Tous les commentateurs bibliques et eux qui connaissent tant soit peu ce livre savent que l’auteur ne prétend pas raconter une histoire vraie, il est classé parmi les livres de Sagesse : c’est une réflexion qui nous est proposée sur les grands problèmes de l’humanité : le problème du mal : lorsque nous sommes affrontés à la maladie, la souffrance, la mort, l’échec de nos rêves et de nos projets, spontanément, nous nous adressons à Dieu, nous Lui demandons des comptes, et à juste titre, car, d’une manière ou d’une autre, nous pensons qu’il est le grand responsable de nos malheurs. N’est-Il pas d’ailleurs notre créateur et l’Origine de notre vie ?
C’est toute l’histoire du livre de Job, qui nous est raconté sous la forme littéraire d’un conte. L’auteur aurait pu commencer le récit par: « il était une fois » : il était une fois un homme qui s’appelait Job ; il avait commencé une vie heureuse et paisible, dans le bonheur, la richesse, la réussite ; mais soudain, tous les malheurs s’abattent sur lui : la mort tragique de tous ses enfants, la misère la plus noire, la maladie, la déchéance physique...
Pourtant, jusque-là, il était un homme juste, fidèle au Seigneur, et donc, comme il se doit, tout allait bien pour lui. Mais alors, que s’est-il passé ? Même au début de sa tempête, quand on lui a annoncé la mort de ses enfants, la perte de ses biens, Job disait « le Seigneur a donné, le Seigneur a repris que son nom soit Béni ». Désormais, se pose la question : pourquoi cette souffrance ? Pourquoi le sort s’acharne-t-il sur moi, qui suis un innocent ? Si j’avais des choses à me reprocher, je m’estimerais puni et ce serait justice, mais j’ai beau chercher, je n’ai rien à me reprocher... Ces questions, Job les pose directement à Dieu, il les pose et repose sans cesse.
Prière universelle
Dieu fait germer sa Parole dans le monde.
Dans la confiance, tournons-nous vers Lui et implorons-le.
Pour que chaque baptisé se souvienne qu’il est appelé dans le champ de Dieu,
sonÉglise, où la moisson est abondante, prions Dieu notre Père.
R/I 36 Dieu notre Père, prends pitié de nous.
Prière universelle
Ensemble, implorons le Seigneur ressuscité
pour l’Église et pour le monde.
Pour l’Église,
afin que se fortifie son unité
pour annoncer le Royaume de Dieu aux hommes de notre temps,
ensemble, prions.
I 46 : Ô Christ ressuscité, veille sur ton Église !